La ministre en chef de l’Écosse, Nicola Sturgeon, a annoncé sa démission du poste qu’elle occupe depuis plus de huit ans, après un mandat marqué par la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne et les appels répétés à un second référendum sur l’indépendance et, ces dernières semaines, par la controverse autour de la «loi trans».
Mme Sturgeon, qui a remplacé Alex Salmond en novembre 2014 après l’échec du premier référendum et qui est le plus ancien chef de gouvernement au pouvoir, s’est présentée devant les médias à Édimbourg pour confirmer ce que les principaux médias britanniques avaient déjà annoncé quelques heures plus tôt.
«Aujourd’hui, j’annonce mon intention de démissionner de mon poste de ministre en chef et de chef de mon parti», a déclaré Mme Sturgeon, qui a toutefois précisé qu’il ne s’agit pas d’un départ immédiat, mais qu’elle restera à ces deux postes jusqu’à ce qu’un successeur soit choisi.
La dirigeante écossaise a fait appel au «sens du devoir» et à l'»amour» pour le parti et le «pays» pour justifier une décision qui, comme elle l’a souligné à plusieurs reprises, n’est pas aussi soudaine qu’il y paraît. Elle a reconnu l’usure de sa longue période au pouvoir et, plus récemment, les défis à relever tels que la pandémie de COVID-19.
Mme Sturgeon a précisé que cette situation n’était pas due à des «pressions à court terme», bien qu’il y ait eu des «questions difficiles» au cours de la période la plus récente. Le gouvernement a été critiqué ces dernières semaines, notamment pour le projet de loi sur le changement de sexe, qui a été bloqué par Londres et critiqué par les groupes conservateurs.
«Gagner l’indépendance est la cause à laquelle j’ai consacré ma vie», a reconnu Mme Sturgeon, laissant au SNP dans son ensemble le soin de trancher les questions clés sur cette cause lors du congrès de mars. Mme Sturgeon a préconisé, par exemple, de transformer les prochaines élections législatives en un référendum «de facto» sur la sécession.
UNE VIE POLITIQUE «Je suis aussi un être humain», a-t-elle souligné dans un discours aux allusions personnelles et familiales et dans lequel, néanmoins, elle a précisé qu’elle ne se retirera pas complètement de la vie politique, à laquelle elle a promis de rester liée dans la défense des causes qu’elle considère importantes.
Née dans la ville d’Irvine en 1970, Mme Sturgeon est membre du Scottish National Party (SNP) depuis son adolescence et fait de la politique à plein temps depuis avant ses 30 ans, après une brève période en tant qu’avocate. Ces dernières années, le SNP a gagné du poids tant au parlement écossais qu’au parlement central.
Les remplaçants potentiels comprennent l’actuel «numéro deux» de l’exécutif écossais, John Swinney, et les ministres Kate Forbes, Angus Robertson et Humza Yousaf, selon la BBC.
Source: (EUROPA PRESS)