
Le chef de la police nationale grecque, Constantinos Skoumas, a été relevé de ses fonctions à la suite des vives protestations qui ont eu lieu dans tout le pays après le déraillement, au début du mois, d’un train dans la municipalité centrale de Tempi, qui a fait au moins 57 morts.
Son remplaçant sera Lazaros Mavropoulos, a annoncé samedi le Conseil national de sécurité (KYSEA). La nouvelle nomination «vise à améliorer et à mettre en œuvre de manière plus positive et plus efficace les plans opérationnels modernes de la police hellénique pour la sécurité des citoyens», a indiqué l’institution dans une déclaration publiée dans l’édition en ligne du quotidien «Kathimerini».
Dans une lettre ouverte publiée dans les médias grecs après avoir appris son licenciement, M. Skoumas a regretté la »fin abrupte» de son mandat et a dénoncé le ressentiment que ses décisions ont suscité dans »certains centres de pouvoir».
Je pars avec dignité et la conscience tranquille, et je me soumets au jugement de tous les faits, qui seront clarifiés», a-t-il ajouté dans une déclaration rapportée par Protothema.
Malgré la dureté des affrontements avec les manifestants, la police grecque s’est mal comportée dans sa réponse aux manifestations, après que la police anti-émeute a été filmée en train de charger des groupes de manifestants pacifiques sur la place Syntagma et qu’un véhicule de police a percuté un groupe de personnes qui tentaient de bloquer une rue.
Les manifestations qui ont suivi le déraillement ont accru la pression sur le premier ministre grec, Kyriakos Mitsotakis, à l’approche des élections de mai.
Samedi, Mitsotakis a publié un mea culpa pour la réponse de la police aux manifestations. Nous reconnaîtrons nos erreurs avec courage, nous assumerons les responsabilités qui nous ont été confiées», a-t-il déclaré dans des propos rapportés par la Skai.
Source: (EUROPA PRESS)