
Des centaines de personnes ont défilé dimanche dans les rues de Tripoli, la capitale de la Libye, pour protester devant l’ambassade de Grèce, alors que les relations diplomatiques entre les deux pays se détériorent.
Le ministre grec des affaires étrangères, Nikos Dendias, a refusé de descendre de l’avion qui l’emmenait en visite officielle à Tripoli jeudi lorsqu’il a découvert que son homologue Najla al Magush, responsable de la signature d’un accord énergétique avec la Turquie en octobre qu’Athènes a vivement contesté, était venu à sa rencontre.
Athènes fait valoir que le ministre appartient à un gouvernement conçu pour organiser des élections qui n’ont jamais eu lieu, dont le mandat a expiré et qui ne peut pas signer d’accords internationaux contraignants pour l’avenir du pays.
«Dendias, tes mains sont tachées de sang», pouvait-on lire sur certaines des banderoles des manifestants de dimanche, qui se sont même livrés à des échauffourées avec la police à l’approche de l’ambassade.
Les manifestants, selon le Libya Observer, ont fini par passer devant l’ambassade pour exiger le départ immédiat du personnel diplomatique grec du pays. Jusqu’à présent, aucun autre incident n’a été signalé.